L'analyse de l'architecture des mécanismes (mobilité et hyperstaticité) permet de vérifier si on est capable de :
Cela peut avoir un impact sur les 3 items proposés. A titre d'exemple, sur le Maxpid :
- afin de connaître le temps pour passer d'une position angulaire à une autre, peut-on trouver une relation entre la fréquence de rotation du de l'arbre du moteur et la fréquence de rotation du bras 5 par rapport au bâti ?
- afin de choisir le moteur, peut-on trouver une relation entre le couple moteur et les efforts extérieurs sur le bras 5 ?
- afin de choisir l'écrou, peut-on calculer les valeurs numériques des résultantes et moments des torseurs des efforts intérieurs ?
On effectue cette analyse car cela peut avoir des conséquences sur :
Le degré d'hyperstaticité peut avoir des conséquences sur quatre items. En effet, si le modèle est hyperstatique, la cotation devra être spécifique pour pouvoir assurer le montage. Cette cotation pourra exiger des moyens de production plus précis et, par conséquent, générer des surcoûts de production. Si cette cotation spécifique n'est pas respectée, le montage du mécanisme n'est pas garanti.
A un système réel correspond toujours un seul modèle.
Selon l'objectif visé, les modèles peuvent être différents. Par exemple, pour un guidage en rotation réalisé par l'intermédiaire d'un roulement à deux rangées de billes à contact oblique et un roulement rigide à une rangée de billes, on choisira un modéle avec un degré d'hyperstaticité élevé pour définir les tolérances géométriques de la cotation mais on utilisera un modèle isostatique pour déterminer les efforts s'appliquant sur chaque roulement.
Le nombre de composantes du torseur cinématique d'une liaison parfaite est lié au nombre de composantes du torseur des actions mécaniques transmissibles de cette même liaison.
Pour une liaison parfaite, ns+nc=6. Attention au cas particulier de la liaison hélicoïdale où certaines composantes sont liées.
Classez ces modèles :
Associez les adjectifs avec les valeurs du degré d'hyperstaticité :
hyperstatique isostatique Plus d'éléments à catégoriser | h=0 Déposez ici Solution isostatique h>0 Déposez ici Solution hyperstatique |
Soit L le nombre de liaisons et S le nombre de solides (bâti compris), le nombre cyclomatique vaut :
On appelle cycle, un chemin fermé ne passant pas deux fois par le même sommet.
A partir d'un graphe des liaisons donné, il est possible de vérifier qu'il existe un nombre maximal de cycles indépendants.
Sur des graphes de liaison simples, on peut aussi le déterminer sans calcul, simplement par observation.
A noter que, dans le cas d'une chaîne ouverte ou série, il est nul.
le degré d'hyperstaticité h d'un modèle correspond :
Dans le cas d'une modélisation spatiale, le degré d'hyperstaticité peut être calculé suivant les relations suivantes :
Dans le cas d'une modélisation plane, le degré d'hyperstaticité peut être calculé suivant les relations suivantes :
Ce type d'étude correspond à une dégradation d'un modèle tridimensionnel, soient au maximum 3 équations scalaires pour chaque fermeture cinématique.
Lorsqu'on passe d'une modélisation spatiale à une modélisation plane, il faut bien veiller à recompter les mobilités, les inconnues cinématiques, en ne conservant que la rotation selon la direction normale au plan considéré, et les déplacements dans ce même plan.
Attention, dans le cas d'une modélisation plane, la valeur du degré d'hyperstatisme peut être différente que celle trouvée avec le modèle tridimensionnel.
Dans le cas d'une modélisation spatiale, la mobilité d'un mécanisme peut être calculée suivant les relations suivantes :
Un modèle comportant des mobilités (m>0) est forcément isostatique (h=0).
Lors d'une simulation sous Méca3D, la valeur de la mobilité indique :
Lors d'une simulation statique ou dynamique sous Méca3D,
Les deux propositions sont vraies, mais dans le premier cas, cela peut être trompeur. En effet, pour un modèle hyperstatique, le nombre d'inconnues est supérieur au nombre d'équations. Pour simuler, le logiciel impose des valeurs nulles à h inconnues de liaisons. Il faut donc que l'utilisateur vérifie que ces hypothèses lui conviennent avant de se fier aux résultats de la simulations. Si ces hypothèses ne lui conviennent pas, il peut lui-même les imposer.
Il peut aussi modifier le modèle Méca3D pour le rendre isostatique.
Une conception hyperstatique est une mauvaise conception.
D'une façon générale, les concepteurs recherchent préférentiellement des solutions techniques isostatiques. Mais dans certains cas, la conception hyperstatique est voulue :
- pour supprimer les jeux dans les liaisons en imposant une précharge
- pour limiter les déformations et les vibrations lorsque les efforts appliqués sont très importants (machine outil par exemple).